Devenir trader indépendant en France : quel statut ?
Pour devenir trader indépendant en France, il faudra déclarer ses bénéfices liés au trading. Pour cela, il est indispensable de savoir quel statut de société choisir pour la déclaration d’impôts.
Ouvrir une entreprise peut sembler difficile pour bon nombre de futurs traders, mais ne vous inquiétez pas.
Je vais vous expliquer dans cet article quel statut choisir pour devenir trader indépendant en France. Mais pour commencer, voyons les meilleurs statuts existants.
Sommaire
- 1 Quels sont les meilleurs statuts de trader indépendant ?
- 2 Les aspects importants à considérer lorsque vous choisissez votre statut
- 3 Les différentes situations personnelles pour trader à son propre compte
- 4 Comment devenir trader à son compte ?
- 4.1 Avoir une idée claire et précise de votre objectif de trading
- 4.2 Avoir un profil de trader
- 4.3 Suivre au minimum une formation lorsque vous êtes débutant
- 4.4 Choisir une stratégie de trading efficace et fiable
- 4.5 S’entraîner avant de se lancer réellement avec un compte de démo
- 4.6 Se lancer une fois que vous vous sentez prêt
- 5 Foire aux questions
- 6 Références
Quels sont les meilleurs statuts de trader indépendant ?
Pour professionnaliser votre activité de trader indépendant, vous devez obligatoirement trouver quel statut professionnel choisir. C’est une étape indispensable pour être en règles avec votre activité et faciliter la déclaration de vos revenus d’une activité de trading.
En parlant de statut professionnel, il y a généralement trois possibilités :
- l’EURL ou entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée ;
- et la SASU ou société par actions simplifiée unipersonnelle.
La micro-entreprise ou auto-entrepreneur
En tant que trader professionnel débutant, vous ne pouvez pas choisir un statut de micro-entrepreneur pour déclarer vos revenus boursiers. En effet, les revenus générés par des opérations financières ne sont pas autorisés sous ce statut.
C’est également le cas avec le statut d’auto-entrepreneur (qui sont depuis 4-5 ans un seul et unique statut).
Cette première solution aux statuts est donc une fausse solution. Je voulais rapidement en parler pour mettre cela au clair.
En effet, beaucoup de personnes pensent qu’il est possible de déclarer leurs revenus boursiers avec une micro-entreprise ou un statut d’auto-entrepreneur. Ce n’est bien évidemment pas le cas.
Une entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée ou EURL
L’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée est une forme simplifiée de SARL. La différence est que dans une EURL, vous êtes :
- un associé unique ;
- et un entrepreneur individuel à responsabilité limitée.
- qui n’a pas prévu à l’avenir d’embaucher qui que ce soit ;
- et dont l’activité se cantonne uniquement à des revenus sur les marchés boursiers.
Comparée à une micro-entreprise, la création d’une société demande un peu plus :
- d’investissement ;
- et de paperasse.
Vous n’avez de toute façon pas le choix puisque la micro-entreprise ne vous est pas accessible.
Sachez également que la responsabilité de votre société ne met pas en jeu votre patrimoine personnel. De ce fait, si votre boîte fait faillite, vos dettes se limitent aux apports de votre société et non les vôtres.
Vous conviendrez avec moi que c’est un point important à considérer lorsque vous vous lancez. Être un entrepreneur individuel à responsabilité limitée a donc ses avantages et inconvénients.
Le guide méthode de trading simple et efficace pourrait vous intéresser.
La société par actions simplifiées unipersonnelle ou SASU
La société par actions simplifiée unipersonnelle est une forme simplifiée de SAS (Société par actions simplifiée). À l’image de l’EURL, elle vous permet également d’être seul au sein de votre entreprise.
Vous êtes donc :
- un associé unique ;
- et ainsi, le seul à décider des règles de réalisation et d’investissement de la société.
Vous avez donc moins de paperasse dont il faut vous occuper même si :
- nous sommes en France ;
- et que l’administration française adore la paperasse.
Préparez-vous donc à passer quelques heures à vous creuser la tête pour :
- fixer vos statuts ;
- et déterminer les caractéristiques de votre société.
Vous avez le choix entre :
- une EURL ;
- et une SASU.
Les aspects importants à considérer lorsque vous choisissez votre statut
Après avoir choisi votre statut, vous avez plusieurs possibilités pour vous acquitter des taxes demandées. C’est une étape cruciale, mais qui est également un petit peu stressante.
Les traders étant rarement des experts en fiscalité, les choix à leur disposition peuvent paraître énormes.
La fiscalité
Les traders occasionnels
En premier, vous retrouverez les traders occasionnels. Ces derniers tradent de temps en temps pour générer un complément de revenu ou de retraite. Ils sont soumis à l’impôt sur le revenu, ils déclarent donc leurs gains sur leur fiche d’imposition.
Leurs plus-values seront donc imposables, mais dépendent principalement de leur situation fiscale globale lors de leur imposition. Elle est toujours évaluée au cas par cas.
Vos bénéfices seront toujours imposés au titre des BNC, c’est-à-dire des bénéfices non-commerciaux. En plus des BNC, vous avez une autre imposition : les prélèvements sociaux. Ces prélèvements sociaux s’élèvent aux alentours de 15,5 %.
En fonction de votre situation, vous pouvez dans certains cas profiter d’un abattement forfaitaire plus ou moins important. Il est principalement établi en fonction du nombre de titres que vous possédez dans votre portefeuille.
Sachez également que le temps pendant lequel vous avez gardé les actions va déterminer le pourcentage d’imposition. Nous n’allons pas trop entrer dans les détails ici, car c’est un sujet très pointu et complexe.
Retenez tout simplement que vous aurez :
- une imposition au titre des bénéfices non-commerciaux d’à-peu-près 25 % ;
- plus une imposition concernant les prélèvements sociaux d’une quinzaine de pourcent.
Tout cela est calculé après un abattement forfaitaire dépendant de :
- la taille de votre portefeuille ;
- et de l’ancienneté de vos actions présente là-dessus.
Les traders réguliers
En second, vous retrouvez les traders réguliers. Ils sont également appelés traders assimilés. Ce sont des personnes effectuant régulièrement des opérations d’achat et de vente sur les marchés financiers.
- lorsque ses opérations prennent une ampleur et une fréquence importantes ;
- et quand ses gains générés en bourse dépassent son salaire ou sa retraite perçue.
Dans ces conditions :
- il sera traité comme un professionnel ;
- et l’imposition se fera comme pour les professionnels.
Il doit cependant justifier son statut professionnel en ouvrant :
- une EURL ;
- ou une société par actions simplifiée unipersonnelle.
Ce sont généralement les deux choix que j’invite personnellement à explorer. Il devra également par la suite s’acquitter de ses taxes.
Ce trader devenu professionnel aura en tout trois impôts différents :
- le premier est l’impôt sur le bénéfice avec un taux variant entre 15 et 30 % ;
- le second est une taxe sur les dividendes de 12,8 % après un abattement de 34 % ;
- et le dernier est l’impôt sur les charges sociales qui prend en général entre 10 et 15 % sur le bénéfice du trader.
Pour la taxe sur les dividendes, il faut noter que vous pouvez profiter d’un abattement avant d’être imposé à 34 %. Je vous invite à vous renseigner là-dessus.
Déterminer vos objectifs
Si vous souhaitez vous lancer sérieusement dans une activité de trading en ligne, vous devez déterminer :
- pourquoi vous faites cela ;
- et vos objectifs à court et long terme.
Vous souhaitez peut-être générer un revenu complémentaire à votre salaire de base ou à votre retraite. Si vous souhaitez vivre pleinement de votre trading, les conditions seront différentes.
Faites également attention au capital que vous allez investir au début. En effet, il sera taxé lorsque vous génèrerez des bénéfices concrets (et pas latents). C’est donc un point important à prendre en compte et rarement réfléchi par les traders débutants.
Vous devez également déterminer si vous souhaitez travailler :
- à temps partiel ;
- ou carrément à temps plein sur les marchés boursiers.
Cela peut évidemment avoir un impact sur :
- votre fiscalité ;
- votre statut professionnel ;
- mais également sur votre vie personnelle de manière générale .
Découvrez dans ce guide, comment procéder pour vivre du trading à domicile.
Les différentes situations personnelles pour trader à son propre compte
D’après mon expérience personnelle, je distingue quatre grandes catégories de trader indépendant. Parmi elles, vous trouverez :
- les étudiants ;
- les travailleurs à temps plein ou à mi-temps ;
- des traders indépendants qui travaillent à plein-temps sur les marchés boursiers ;
- et également des traders investissant pour le compte d’autrui.
Les étudiants
Les études sont très bien pour développer des compétences pour obtenir un job par la suite.
Mais il y a souvent du temps disponible en parallèle et de plus en plus d’étudiant s’intéressent très jeunes à l’investissement et notamment à la Bourse, ce qui est un excellente approche !
En effet, vous avez souvent des heures que vous ne passerez pas en cours à réviser. Eh bien, vous pouvez les passer à perfectionner votre compréhension des marchés boursiers et à trader.
Vous pourriez avoir énormément de cours, ce qui prendra beaucoup de votre temps. Dans ce cas, vous lancer sérieusement en bourse risque d’être compliqué.
- vos cours sont peu nombreux ;
- et que vos travaux personnels ne prennent pas toute la place de votre temps libre.
En fonction de vos gains et de votre profil, vous aurez le choix entre :
- choisir un des statuts professionnels mentionnés précédemment ;
- ou juste déclarer dans vos autres revenus vos gains obtenus en bourse.
Les travailleurs à plein-temps ou à mi-temps
Devenir trader indépendant en ayant déjà un travail à plein-temps à côte est une très bonne idée. En effet :
- vous disposez certainement de quelques heures par ci par là pour faire du trading ;
- et vous ne dépendez pas de vos gains en bourse pour mener votre train de vie puisque vous avez déjà des revenus séparés.
Lorsque vous travaillez à plein-temps, vous pouvez tout à faire faire de la Gestion Active en Swing Trading en y consacrant seulement quelques heures par semaine.
Vous pouvez bien entendu opter pour de la Gestion Passive sur du plus long terme pour générer une performance inférieure (environ +10 % par an) en y consacrant seulement quelques minutes par an.
- la moitié de leur temps de travail sur leur emploi classique ;
- et l’autre moitié, à investir sur les marchés boursiers.
Vous pouvez donc sans grand problème consacrer quelques heures par jour au marché financier. Je dirais même que d’un certain point de vue, c’est un avantage car :
- vous n’allez pas rester trop longtemps devant vos écrans ;
- et vous n’allez donc pas prendre le risque de faire de grosses erreurs dues à vos émotions et à la fatigue.
D’un point de vue fiscal, vous aurez deux possibilités pour déclarer vos bénéfices lorsque vous tradez à mi-temps.
Dans le premier cas, vos revenus boursiers sont inférieurs à ceux de votre activité professionnelle. Ici, vous devrez tout simplement déclarer vos bénéfices dans vos revenus comme un particulier classique. Et cela, quel que soit l’actif dans lequel vous avez investi.
Le second est lorsque le trading représente votre plus grosse part de revenu dans votre foyer. Dans ce cas, vous devez le déclarer en tant que professionnel. Vous aurez donc la charge :
- de sélectionner un statut ;
- de déterminer votre imposition ;
- et de déclarer et payer vos impôts
J’en parle avec plus de détails dans le guide devenir trader indépendant.
Les traders indépendants à temps plein
Les traders indépendants à temps plein sont généralement des professionnels. Ils pratiquent le trading à leur compte propre mais également de façon régulière et intensive.
Vous n’avez pas d’autres choix dans cette situation que de créer une entreprise.
Avec un statut professionnel, vous devez vous acquitter :
- des impôts sur les BNC (bénéfices non-commerciaux) ;
- des impôts sur les dividendes pour les actions ;
- ainsi que les prélèvements sociaux.
Les investisseurs tradant pour le compte d’autrui
Vous devez obtenir une autorisation de la part d’un régulateur officiel lorsque :
- vous gérez de l’argent pour le compte d’un tiers ;
- et qu’il ne s’agit pas de votre argent propre.
Si vous êtes dépourvu de cette autorisation, vous ne pouvez pas effectuer cette gestion pour autrui, même si vous êtes déjà trader à votre compte propre.
Il faut noter qu’il est également possible de trader au sein de fonds mutuels dans cette catégorie. Dans ce cas-là, vous allez vous occuper de faire fructifier le capital mis à disposition par les clients du fond.
Les quatre grandes catégories de trader particulier | |
|
|
Comment devenir trader à son compte ?
Vous avez plusieurs points à respecter si vous voulez devenir trader à votre propre compte. Avant tout, sachez déjà que cela est généralement perçu comme une profession libérale.
Avoir une idée claire et précise de votre objectif de trading
Il s’agit de savoir :
- pourquoi voulez-vous vous lancer dans les marchés financiers ?
- et pourquoi souhaitez-vous générer de l’argent sur ces marchés ?
Évitez par exemple de chercher à tripler votre capital en deux mois. Vous conviendrez que cet objectif est :
- un totalement irréaliste ;
- et donc quasiment impossible à atteindre sans prendre des risques énormes qui vous ferez perdre tout votre capital de départ.
Vous en saurez plus en lisant le guide trader en compte propre.
Avoir un profil de trader
Cela veut dire, être quelqu’un qui a :
- une capacité à prendre des risques tout en les maitrisant constamment ;
- et une bonne maîtrise de son mental et de ses émotions.
Suivre au minimum une formation lorsque vous êtes débutant
En suivant une formation, vous aurez contrairement à un débutant seul et non formé :
- une bien meilleure stratégie ;
- et beaucoup de chance de réussite à générer des profits importants sans tout reperdre régulièrement.
Vous ignorez quelle formation suivre ? N’hésitez pas à consulter le guide formation trader indépendant.
Choisir une stratégie de trading efficace et fiable
Il existe différents types de stratégies de trading en ligne. Certaines sont tout à fait adaptées à votre situation et à votre capitale. D’autres par contre, ne le sont pas.
Je vous invite ainsi :
- à faire vos recherches ;
- à comparer les offres et les rentabilités ;
- et à déterminer ce qui marchera le mieux pour vous dans votre situation.
S’entraîner avant de se lancer réellement avec un compte de démo
Pensez à vous entraîner avec un portefeuille virtuel avant de vous lancer réellement dans le trading. Dans ce type de compte :
- l’argent que vous allez injecter et recevoir n’existe pas vraiment ;
- et vous ne prenez donc aucun risque lorsque vous achetez des actions.
Par contre, vous ne faites bien évidemment aucun bénéfice si vous êtes virtuellement bénéficiaire.
De cette façon, vous aurez bien moins de risques de perdre votre capital de départ. Je rappelle que cela arrive très souvent chez les débutants.
Je vous invite à lire l’article quelle action acheter pour apprendre à identifier les actions rentables en bourse.
Se lancer une fois que vous vous sentez prêt
Je vous invite cependant :
- à y aller progressivement ;
- et à acheter des actions petit à petit.
Vous ne devez donc privilégier que :
- des petites actions ;
- et de petites sommes au début.
Vous pourrez ainsi :
- vous familiariser avec le système boursier pour gagner en expériences et en compétences ;
- élever progressivement les positions ;
- et prendre un peu plus de risques si cela est nécessaire.
Pour sélectionner votre courtier, je vous invite :
- à comparer les tarifs et les services proposés ;
- et trouver ce qui correspond le plus à vos attentes.
Privilégiez plutôt des courtiers avec :
- de faibles taux de commission ;
- et de bons supports.
Si vous vous demandez combien gagne un trader, vous trouverez des estimations très détaillées dans l’article.
Quelques conseils à suivre pour devenir un trader indépendant | |
|
|
Foire aux questions
Comment se déclarer en tant que trader indépendant ?
En tant que trader indépendant, il faudra remplir les lignes 3VG et 3VH de la déclaration de revenus. Elles concernent les revenus générés sur les marchés financiers. Il est également important de déclarer les pertes.
S’il y en a, elles peuvent se cumuler et peuvent être déductibles par la suite.
Comment déclarer des ventes d’actions ?
En vendant des actions au cours d’une année, il est nécessaire de le déclarer à l’administration fiscale. La nature des titres, leur prix d’achat et leur prix de vente doivent y être indiqués. Le formulaire numéro 2074 peut être utilisé à cet effet.
Il permet de déclarer vos gains mais aussi vos pertes.
Comment devenir trader indépendant en France ?
Il est possible de devenir trader indépendant en France sans avoir besoin de déclarer un statut professionnel. Le futur trader devra cependant rejoindre une société de portage. Cette dernière deviendra donc officiellement son employeur et s’occupera à sa place des formalités administratives.
Découvrez les meilleurs ouvrages pour se lancer dans le trading à la page livre pour apprendre le trading.
Références
https://www.lawyersfrance.eu/setting-up-a-sole-trader-in-france
https://www.01net.com/actualites/comment-devenir-trader-independant-1542884.html
https://transactionbourse.com/trader-independant/
https://leconomieetmoi.fr/entreprise/comment-devenir-trader-independant-2009
https://www.auto-moto.com/actualite/business/conseils-bien-se-lancer-monde-trading-262506.html
https://www.football365.fr/devenir-trader-particulier-y-parvenir-9949872.html