Comment gagner avec les actions – CAN SLIM (2/5)

Comment gagner avec les actions
  • Titre original:How to Make Money in Stocks: A Winning System in Good Times and Bad, Fourth Edition
  • Auteur: William J. O’Neil
  • Kindle Edition:464 pages
  • Editeur:McGraw-Hill Professional
  • Langue:Anglais

Voici la suite du résumé du livre “Comment gagner avec les actions”. La partie précédente peut se trouver “Comment gagner avec les actions – CAN SLIM (1/5)“.

Résumé (2/5)

Chapitre 3 – C = Bénéfices trimestriels courants par action

Les actions à choisir doivent avoir une grosse augmentation des bénéfices trimestriels courants par action (aussi appelé”bénéfices nets par action” ou BNPA en français, “earnings per share” ou EPS en anglais) par rapport au même trimestre l’année précédente. Seulement 1% à 2% des actions sur le Nasdaq ou le New York Stock Exchange ont cette caractéristique malheureusement.

L’EPS se calcule en divisant le total des bénéfices après impôts par le nombre d’actions ordinaires. Cet élément est le plus important de tous les éléments à prendre en compte. Plus l’augmentation est importante et plus elle s’accélère et mieux c’est. Il faut quand même faire attention aux bénéfices exceptionnels qui peuvent fausser la donne.

Les deux derniers trimestres doivent montrer au moins 25% à 30% d’augmentation par rapport au même trimestre l’année précédente.

Une forte augmentation des ventes trimestrielles, avec 25% pour le dernier trimestre ou bien une accélération sur les trois dernier trimestre est aussi à prendre en considération.

Chapitre 4 – A = Augmentation annuelle des bénéfices

Les meilleures actions connaissent une augmentation de 25% à 50% (ou plus) des bénéfices annuels. Cette augmentation doit aussi être stable sur les trois dernières années. Ces actions connaissent aussi un rendement sur capitaux propres (“return on equity” en anglais) élevé d’au moins 17%. Ce rendement se calcule en divisant les bénéfices nets par les capitaux propres.

Le PER (“price earning ratio” en anglais) qui est le ratio du cours par rapport aux bénéfices, montre si une action est sous-évaluée ou surévaluée pour de nombreux investisseurs. Mais en fait, d’après O’Neil, le PER a très peu d’incidence sur les performances futures d’une action.

Chapitre 5 – N = Nouveaux produits, nouvelle direction, nouveau plus haut sur une base

Pour qu’une action ait son cours qui explose il faut que l’entreprise connaisse une disruption à l’aide d’un nouveau produit, un changement de direction ou un nouveau plus haut dans son cours après être passé par une consolidation visible sur une graphe à l’aide d’une base.

Voilà maintenant un paradoxe de la bourse: une action qui semble trop haute et dangereuse pour la plupart va souvent grimper encore plus par la suite, et une action qui parait basse et pas chère continue souvent de chuter.

Ce qu’il faut donc faire c’est d’acheter une action qui parait trop élevée aux autres investisseurs et la revendre par la suite après une augmentation substantielle à ces mêmes investisseurs qui la considèrent finalement comme attractive.

Et le meilleur moment d’acheter est quand l’action vient de passer par une phase de consolidation (appelée “base”) qui dure de sept semaines à 15 mois.

Chapitre 6 – S (O) = L’offre et la demande

Le “S” en anglais dans CAN SLIM représente “supply and demand”, pour “l’offre et la demande” en français. CAN SLIM en français est donc souvent appelé CAN OLIM.

La méthode CAN SLIM marche pour toutes les tailles d’entreprises, allant des small caps aux big caps. Les meilleures entreprises sont celles qui font des rachats d’actions ou dont le management détient des actions de l’entreprise et a un esprit entrepreneurial. Le rachat d’action implique souvent que la direction est confiante dans les perspectives de bénéfices et de ventes.

Plus ou moins à l’opposé, une entreprise qui divise excessivement le nombre de ses actions peut créer des problèmes. Et si l’entreprise est trop endettée, c’est jamais un bon signe non plus.

Voilà donc ce qu’il faut observer sur un graphe pour comprendre l’offre et la demande: quand une action se replie, les volumes doivent se tarir et montrer que les vendeurs s’affaiblissent. Quand l’action grimpe de nouveau, les volumes doivent aussi grimper pour prouver que les investisseurs institutionnels (les gros bras quoi) s’intéressent de nouveau.

Chapitre 7 – L = Leader ou retardataire

Il faut choisir parmi les deux ou trois meilleures actions ou leaders dans un groupe industriel. Les autres, les retardataires vont se trainer. Et “meilleure action” ne signifie pas la plus grosse entreprise ou la plus connue. La “meilleure entreprise” signifie l’entreprise qui a:

  • la plus importante croissance des bénéfices trimestriels et annuels,
  • le meilleur ROE,
  • les meilleures marges bénéficiaires,
  • la plus forte croissance des ventes,
  • le plus fort mouvement de cours,
  • un produit ou service supérieur à la concurrence, et
  • gagne des parts de marché des retardataires.

La façon la plus simple et rapide pour différencier les leaders des retardataires est d’utiliser la force relative de cours (“Relative Price Strength” ou RS en anglais) dans Investor’s Business Daily, le quotidien publié par O’Neil au format papier ou électronique.

Note: Je suis abonné depuis maintenant un mois à ce journal au format électronique et je le trouve vraiment excellent! Surtout comparé à d’autres magazines ou journaux comme Investir, La Vie Financière, Les Echos, le Wall Street Journal ou encore le Financial Times.

Le RS est un outil propriétaire d’O’Neil et mesure la performance du cours d’une action par rapport au reste du marché sur les 52 dernières semaines. Ensuite chaque action se voit assigner un score de 1 à 99, 99 étant le meilleur score et signifiant que l’action surperforme 99% de ses concurrentes.

Il faut donc se concentrer sur les actions dont le score RS est d’au moins 80. Une fois que le marché a fini de corriger et qu’une action termine de former sa base, c’est à ce moment-là qu’il faut acheter. Acheter une action quand son cours baisse est beaucoup trop dangereux.

Chapitre 8 – I = Le parrainage institutionnel

Les meilleures actions sont celles qui attirent l’attention d’au moins une vingtaine d’investisseurs institutionnels sur les derniers trimestres. Les investisseurs institutionnels sont souvent appelé les “zinzins” et sont constitués des fonds commun de placement, les fonds de pension, les hedge funds, les sociétés d’assurance, etc. Ce sont eux qui provoquent les mouvements de cours majeurs.

Si aucun de ces investisseurs institutionnels n’a une performance meilleure que la moyenne, il est préférable de passer son chemin.

En revanche, une action qui a attiré l’attention de tout le monde prouve généralement qu’il est trop tard malheureusement pour l’acheter.

Chapitre 9 – M = La tendance du marché

Tous les autres éléments peuvent être corrects, si la tendance générale du marché n’est pas haussière alors trois fois sur quatre ces bonnes actions vont baisser. Il faut acheter uniquement quand la tendance générale du marché est haussière. Et pour déterminer la tendance, le mieux est d’observer quotidiennement les indices de marché comme:

  • Le Standard & Poor’s 500 (S&P500).
  • Le Nasdaq Composite.
  • Le Dow Jones Industrial Average (DJIA).
  • Le NYSE Composite.

Le cours des actions anticipent et escomptent plusieurs mois à l’avance les événements économiques, politiques et mondiaux. La bourse est donc un indicateur qui anticipe l’économie et non pas qui la suit. C’est pourquoi, si les indicateurs de marché rencontrent un sommet, il faut vendre tout de suite et avoir au moins 25% de son portefeuille en liquidités.

O’Neil recommande d’utiliser des stops loss mentaux et de s’y tenir plutôt que de les placer auprès de son courtier. En placement les ordres à l’avance, on montre ses cartes aux faiseurs de marché qui n’ont plus qu’à faire baisser les cours pour déclencher tous les stops loss.

Pour reconnaitre un sommet, il suffit d’observer toutes les conditions suivantes:

  • une petite haute de l’indice,
  • une augmentation des volumes,
  • un écart entre plus haut et plus bas souvent plus grand que celui des jours précédents,
  • une clôture souvent inférieure à la veille,
  • le tout étalé sur trois à six jours pendant une période de quatre à cinq semaines.

Un autre indicateur puissant d’un sommet est si les leaders commencent à se comporter anormalement.

Pour reconnaitre une fausse reprise, il suffit d’observer une des conditions suivantes:

  • une hausse de l’indice sur le troisième, quatrième ou cinquième jour de la reprise, mais avec des volumes inférieurs au jour précédent, ou
  • une faible hausse de l’indice par rapport à la veille, ou
  • une hausse de l’indice inférieure à la moitié du plus haut avant la chute initiale.

Pour reconnaitre une reprise, il suffit d’observer toutes les conditions suivantes:

  • une clôture au-dessus de la veille,
  • un “follow through”: une forte croissance d’au moins 1%, accompagnée de gros volumes au-dessus de la moyenne et de la veille, quatre à sept jours après le début de la reprise,

Un “follow through” ne signifie pas qu’il faut acheter à tout va. Par contre, aucun marché n’a jamais démarré sans un “follow through”.

O’Neil ne recommande pas d’utiliser l’indicateur d’Avancées / Déclins (“Advance / Decline” ou A/D en anglais), ni les indicateurs de surachat ou survente car il les trouve peu fiables.

La suite au prochain épisode avec “Comment gagner avec les actions – CAN SLIM (3/5)“…

C’est à vous: Est-ce que la méthode CAN SLIM vous parait être une bonne méthode d’investissement comme je le pense? Quels inconvénients pouvez-vous voir? 

Lire des commentaires en anglais de “How to Make Money in Stocks: A Winning System in Good Times and Bad, Fourth Edition” sur Amazon.com

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