Comment j’ai gagné 2 000 000$ en Bourse – Le parieur, le fondamentaliste (1/3)

Comment j'ai gagné 2 000 000$ en Bourse
  • Titre original: How I Made $2,000,000 in the Stock Market
  • Auteur: Nicolas Darvas
  • Nombre de pages: 171
  • Editeur: Valor
  • Date: 25 mars 2010
  • Langue: Français

Est-il possible d’accumuler plus de $2 000 000 en bourse en 18 mois en partant de $36 000?

Comment peut-on passer d’un statut de parieur sur les marchés financiers à un statut de fondamentaliste?

Existe-t-il d’autres étapes dans le parcours du combattant pour connaitre une véritable réussite en bourse?

La réponse à toutes ces questions se trouve dans ce livre qui retrace la vie exceptionnelle de Nicolas Darvas, un danseur reconverti à la bourse par le plus pur des hasards.

[NOTE: J’ai lu la version électronique en anglais de ce livre.]

Description de produit

Hongrois de naissance, Nicolas Darvas est sorti de l’université de Budapest comme économiste. Ne souhaitant pas rester en Hongrie à attendre l’arrivée des Nazis ou des Soviets, il fuit le pays à l’âge de 23 ans grâce à un faux visa et 50 livres sterling pour éviter la famine à Istanbul en Turquie.

Pendant son temps libre en tant que danseur, il lit environ 200 livres sur la bourse et les plus grands spéculateurs. Il y passe parfois jusqu’à huit heures par jour. Il se met à investir son argent sur deux actions qui viennent tout juste d’atteindre leur plus haut annuel. Il reste sidéré que ces deux actions continuent à grimper et finit par les vendre par la suite avec de grosses plus values. Il trouve la plupart de ses sélections d’actions dans le Magazine américain Barron.

À 39 ans, après avoir accumulé une véritable fortune, il écrit ce livre où il explique sa technique. Le livre décrit son approche unique plus connue sous le nom des “Boites de Darvas”, qu’il a utilisée pour acheter et vendre ses actions. Le livre original de Darvas, publié en 1960, reste à ce jour un très grand classic en bourse.

Résumé (1/3)

Introduction

Darvas a réussi sa prouesse de transformer $36,000 en $2,250,000 en 18 mois en appliquant les principes suivants:

  • Sans utiliser d’effet de levier
  • Sans utiliser des mouvements à forte vélocité
  • Sans réinvestir ses gains
  • En évitant de vendre trop tôt et affichant ainsi de gros gains grâce à un stop suiveur simple
  • En limitant ses pertes à moins de 10% au maximum, sans faire de compromis

Ces principes de base lui ont permis de rester très serein dans son approche. L’utilisation de stops suiveurs lui permettaient de sortir rapidement des mauvaises positions pour vite aller sur les bonnes.

Le Parieur

Chapitre 1: La période canadienne

En novembre 1952, Nicolas Darvas est danseur et habite à New York. Un jour il se fait proposer un nouveau contrat pour aller danser dans une boite de nuit à Toronto, au Canada. La grosse particularité de cette proposition c’est que son salaire ne sera pas payé avec de l’argent, mais plutôt avec 6000 actions d’une société appelée Brilund, cotant 50 centimes par action. Darvas, n’y connaissant rien en bourse à l’époque accepte quand même l’offre avec une condition. Si le cours descend en-dessous de 50 centimes, il veut que l’employeur prenne la perte à sa charge.

Deux mois plus tard, le cours avait grimpé à $1.90. Darvas clôturait ses positions, empochant une jolie plus value de $8,000. C’est avec cette chance du débutant qu’il se plonge dans la bourse. Il réalise rapidement qu’il lui faut accéder à de l’information pour prendre les bonnes décisions. Cette information est malheureusement inaccessible au commun des mortels.

Darvas effectuent ses premières opérations en suivant des conseils par ci par là. ll s’aperçoit longtemps plus tard que cette méthode ne fonctionne JAMAIS. Même s’il arrive à gagner un peu d’argent à certains moments, tout est perdu tout de suite après. C’est d’ailleurs ses actions favorites, celles auxquelles il s’accroche le plus, sont celles qui lui font perdre le plus d’argent.

Cette période en bourse se caractérise par du jeu, du pari, complètement stupide, sans aucune stratégie. Darvas suit seulement son intuition. Les quelques rares gains lui font rapidement oublier ses pertes constantes en lui faisant miroiter la carotte au bout de son nez. Il finit par se rendre compte qu’il n’a absolument aucune idée de ce qu’il fait! Les conseils financiers qu’ils écoutent sont généralement fournis par des opérateurs qui ont acheté longtemps avant grâce à des informations privilégiées. Ses quelques gains ne sont rien de plus que de la pure chance.

Le Fondamentaliste

Chapitre 2: L’entrée à Wall Street

Darvas se fascine de plus en plus pour le marché à New York et décide de rentrer au pays. Ses débuts en bourse au Canada étaient du jeu fou qu’il ne fallait pas répéter. Tout allait être beaucoup plus sérieux à New York en étant situé près des marchés financiers. Il allait aussi avoir maintenant une approche plus prudente et sophistiquée. Du moins, c’était le plan…

Darvas se persuade qu’il approche la bourse beaucoup moins comme un amateur dès à présent. Mais c’est un leurre! Rien n’a changé. En revanche, tout ce qu’il touche se transforme en or, ce qui est d’autant plus pernicieux.

Fin mai 1954, ses $10,000 se sont transformés en $14,600. Darvas doit cette grande “réussite” grâce à ses abonnements à Moody’s Fitch et Standard & Poor’s. Les informations semblaient excellentes, même s’il n’y comprenait rien! Il se familiarise avec l’expression populaire à Wall Street: “C’est impossible d’être ruiné en prenant un gain“. À ses dépends, il s’aperçoit par la suite que c’est tout à fait possible.

Une autre expression l’attire énormément: “Acheter bon marché et revendre cher“. Toutes ces expressions et rumeurs à Wall Street étaient en fait très souvent infondées et dangereuses à écouter, peu importe le marché. Darvas continue à ignorer ses pertes tellement il est euphorique de faire partie de Wall Street. Il enchaine les nouvelles stratégies.

Sa toute dernière stratégie est de suivre les opérations des dirigeants des sociétés en bourse. L’information est disponible facilement dans le Wall Street Journal. Rapidement il découvre que cette approche ne marche pas non plus. L’information arrive souvent trop tard. Et les dirigeants, même s’ils connaissent très bien leur entreprise, n’ont aucune idée de comment le reste du marché va réagir. Avec toutes ses stratégies et erreurs, Darvas commence à tirer les leçons suivantes:

  1. Il ne doit pas suivre les services de conseils, ils ne sont pas infaillibles
  2. Il doit être prudent avec les conseils des brokers
  3. Il doit ignorer les expressions de Wall Street
  4. Il ne doit pas acheter de gré à gré, mais seulement sur les marchés où il y a un véritable acheteur quand il veut vendre
  5. Il ne doit pas écouter les ragots, même s’ils semblent bien fondés
  6. L’approche fondamentale semble mieux fonctionner que le pur pari

Il se spécialise donc dans l’analyse fondamentale avec l’hypothèse qu’il vaut mieux conserver une action qui monte plutôt que de jongler avec plusieurs sur une période courte. D’ailleurs, bien souvent, la hausse s’explique par les fondamentaux solides de l’entreprise. Il ne reste plus qu’à trouver la meilleure action en épluchant les rapports.

Il finit de nouveau par déchanter rapidement. Même si tout semble parfait sur le papier, bilan ok, perspectives excellentes, les cours ne suivent jamais en fonction. Darvas se dit peut-être que c’est son analyse personnelle qui est faussée. Après quelques recherches, il tombe sur des services de notations des entreprises au niveau de leurs données fondamentales (bénéfices par action, marché, concurrence, dividendes, produits, clients, etc.). Chaque action est notée et comparée aux autres avec un certain degré de certitude. C’est parfait, il a maintenant la solution idéale! En plus, il n’a plus besoin d’effecteur le travail fastidieux d’éplucher les rapports d’entreprise. Il est désormais un financier redoutable

Chapitre 3: Ma première crise

Darvas remarque les phénomène suivant: les actions sont regroupées par industrie et les actions dans une même industrie ont tendance à bouger en groupe, comme un troupeau. Il suffit donc de trouver le groupe industriel le plus solide et l’entreprise la plus solide au sein de ce groupe, puis d’acheter cette action et d’attendre qu’elle monte forcément. La stratégie semble tellement fiable que Darvas emprunte et hypothèque. Rien ne peut mal se passer.

Toutes les recherches, les analyses scientifiques, les comparaisons, basées sur les données fondamentales les plus sures laissent au final Darvas avec une perte de $9,000 sur un capital de plus de $36,000 au départ. Il est dépité. Rien ne marche: le jeu, les tuyaux, les informations, les recherches, les investigations. Quoi qu’il essaie pour gagner en bourse, il finit toujours avec une méthode qui ne marche pas. Il désespère et se demande s’il peut vraiment continuer…

Darvas se ressaisit car il veut absolument sauver son bien immobilier hypothéqué. Il tient aussi à trouver un moyen pour éponger ses pertes. Pendant des heures chaque jour, il scanne les actions pour trouver la solution miracle. Il décide d’acheter une action dont il n’a jamais entendu parler. Il la suit comme le lait sur le feu pendant des semaines. L’action continue de grimper mais pour ne pas trop tenter sa chance, il la revend finalement avec un joli gain. Ça ne suffit quand même pas à effacer ses $9,000 de pertes.

Cette action qui vient de le sauver était une action qu’il ne connaissait pas du tout auparavant. La raison apparente de cette belle réussite est que l’action était en hausse au moment de l’achat.

Quelle sera la prochaine étape de Darvas en bourse après avoir été parieur puis fondamentaliste? Quel est le système qu’il va établir pour mettre toutes les chances de son côté après beaucoup de tâtonnement? La suite au prochain épisode avec “Comment j’ai gagné 2 000 000$ en Bourse – Le technicien, le techno-fondamentaliste (2/3)“…

C’EST À VOUS: Que pensez-vous de Nicolas Darvas et de son parcours jusqu’à présent?

Lire des commentaires en français de “Comment j’ai gagné 2 000 000$ en Bourse” sur Amazon.fr

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7 réponses

  1. image jeremy dit :

    Bonsoir Ben,

    J’ai l’impression de lire le récit de ma première expérience en bourse pour la partie “parieur” 😉

    Merci pour ce récit.

    Jeremy

    • image Ben de Bourse Ensemble dit :

      Salut Jeremy,

      Je pense que chacun de nous peut se retrouver dans différentes parties de l’expérience de Nicolas Darvas. Il a ratissé assez large! On est nombreux à avoir démarré avec la partie “parieur”, c’est dommage, mais ça semble être une étape quasi incontournable en bourse malheureusement.

      La suite du récit révèle de jolies surprises…

      Ben

  2. La suite, la suite !

    Plus sérieusement, même si je n’ai pas connu la phase parieur, j’ai déjà suivi des conseils d’analystes … Sans succès. J’ai très vite déchanté.

    Il a l’air quand même assez déjanté ce Darvas, pour hypothéquer un bien et placer cet argent en bourse !

    Quoi qu’il en soit, j’ai très envie de connaître la suite.

    • image Ben de Bourse Ensemble dit :

      Salut Guilhem,

      La suite des aventures de Nicolas Darvas arrive bientôt 😉

      Il a pris beaucoup de risques c’est vrai avec ses prêts et ses hypothèques. Comme on le verra par la suite, ça lui a servi de leçon! Il a mis les pieds dans la bourse d’une manière assez peu orthodoxe aussi, surtout pour l’époque: accepter de se faire rémunérer en actions uniquement, c’est pas courant.

      Ben

  3. image Martin dit :

    Très intéressant Ben,

    Tu sais le coté intéressant à tous nos blog, c’est qu’ils permettent d’approfondir nos connaissances sur un paquet de thèmes et de méthodes d’investissement différentes, et quelques fois, on se rend compte que certaines choses peuvent se jumeler à notre méthode, ans pour autant la chambarder.

    Martin
    http://www.investir-a-la-bourse.com

    • image Ben de Bourse Ensemble dit :

      Salut Martin,

      Eh oui, la blogosphère en français sur la bourse s’élargit et c’est très bien comme ça. Il n’y a pas qu’une façon de réussir en bourse! Il reste cependant extrêmement rare d’essayer une seule approche et de s’y tenir pour toujours. Je pense qu’il est important de faire un tour d’horizon de différentes approches avant de foncer tête baissée dans une en particulier.

      Tout ça pour la bonne et simple raison que ça permet de s’orienter vers une approche qui corresponde plus à nos croyances et nos valeurs. Il sera plus facile d’avoir confiance et de se focaliser à 100% dans cette approche, sans se demander constamment ce qu’il y a autour et d’être tenté de papillonner sans arrêt.

      Ben

  1. 26/03/2015

    […] Voici la suite du résumé du livre « Comment j’ai gagné 2 000 000$ en Bourse ». La partie précédente racontant les début de Darvas se trouve ici: « Comment j’ai gagné 2 000 000$ en Bourse – Le parieur, le fondamentaliste (1/3)« . […]

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