4 Principales différences entre le marché immobilier canadien et français

Marché immobilier français et canadien

Note: Afin de sortir un peu des sentiers battus de la bourse, voilà un article invité rédigé par Benjamin, expert en immobilier. Il n’y a pas que la bourse pour gagner de l’argent dans la vie, il y a aussi l’immobilier 😉

Différence 1: Les impôts

Les ponctions fiscales et les lois sur l’impôt font partie des principales différences à considérer. Les nuances sont très techniques. Le gouvernement français a récent mis en place un impôt compris entre 34.5% et 40.5% en fonction du montant de la plus-value. Au Québec et au Canada, cette plus-value vient s’ajouter aux revenus des salaires pour se faire taxer de la même manière. Ainsi, dans certains cas, au Canada, l’impôt prélevé pourrait être sous les 20%, donc nettement moins élevé qu’en France.

Différence 2: La géographie

Une autre différence importante est que le Canada est le deuxième plus grand pays au monde. Il s’étend d’est en ouest sur plus de 8 000 km. Le Québec, seul territoire majoritairement francophone est déjà beaucoup plus grand que la France, mais bien moins peuplé bien entendu. Il est surtout habité au Sud. La Gaspésie (littoral Est du Québec) est plus éloignée de sa métropole que la Bretagne l’est par rapport à Paris. Si vous songez à visiter cette partie du Canada au départ de Montréal, comptez 10 heures de route. Et il n’y a pas de TGV.

Différence 3: Les prix

La France et le Canada sont bien sûr très différents au niveau des prix. Dans une optique de construction, Paris est la deuxième ville la plus chère d’Europe après Londres. Ainsi, le prix d’un terrain par mètre carré est de 19 640 euros (27 200 $) à Paris et de 1 577 euros (2 184 $) à Montréal. La Société canadienne d’hypothèque et de logement (SCHL) prévoyait que le prix moyen d’une maison pourrait atteindre 369 700 $ (267 000 euros)  à la fin de l’année 2013 au Canada. Au Québec, le prix devrait se situer à 195 000 euros (270 000 $). On peut encore y trouver des duplex (immeuble à deux loyers sur deux étages) pour cette somme.

Alors que les sommets des prix de l’immobilier sont surévalués dans toutes les grandes villes de France, qu’en est-il au Canada ? D’abord, les variations de prix sont plus significatives au Canada, où Vancouver, dans l’ouest, est la ville la plus chère. L’immigration importante en provenance d’Hong Kong a fait monter les prix en flèche. Au centre du pays, les prix sont très variables. Certaines régions ont connu un boom immobilier comme l’Alberta à cause du pétrole.

Un peu étourdi par les grands espaces ? Prenons un exemple concret. Pierre s’est acheté un appartement F1 de 30 m² situé dans le 18e  arrondissement à Paris, près de la butte Montmartre, pour l’habiter. Il a payé son appartement 220 000 euros, soit un peu plus de 300 000 $ canadiens, un prix raisonnable pour le quartier d’Amélie Poulain.

Atterrissons au Québec, microcosme du marché canadien. Qu’aurait-il pu faire comme investissement dans l’immobilier résidentiel s’il avait investi la même somme au Québec? Une petite visite guidée sur un site web québécois, comme celui de DuProprio, pourrait vous aider à vous faire une idée. C’est un exercice virtuel mais très instructif. Vous verrez, on peut acheter de plus grands espaces d’habitation pour la même somme.

Différence 4: Le lexique

Finalement, on ne peut passer à côté des différences lexicales. Le vocabulaire de l’immobilier est très différent en Amérique et il faut comparer des pommes avec des pommes.

Au Québec, comme au Canada, on décrit la superficie d’un logement en nombre de pièces plutôt qu’en mètres carrés. Il y a donc de « petits » quatre et demi (appartements avec 2 chambres) mais aussi des « grands »! Un F1 français, c’est-à-dire 1 pièce plus une cuisine s’appelle un deux et demi en Amérique. Un appartement peut aussi devenir un « condo ».

Un immeuble de rapport, terme inconnu en France, est un immeuble à loyers ou à revenus, comme par exemple un « duplex ou un triplex ». Ça s’appelle aussi un « bloc appartement ». Un peu confus ? Normal. Et n’oubliez pas que hors Québec, les affaires se font en anglais. So what !

C’EST A VOUS: Partagez à travers les commentaires ci-dessous vos expériences immobilières en France ou au Canada? Des expériences au Royaume-Uni aussi?…

Crédits photo: © www.israelvalley.com

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6 réponses

  1. image François dit :

    Magnifique article que je vais faire suivre à mon ami qui rêve de caribous toute la journée! merci BEAUCOUP:)

  2. Un taux d’impot de 15 % de moins qu’en France ,le Canada est très attirant pour l’investissement immobillier .Par contre est ce qu’il est aussi facile de trouver des locataires ?.
    Pour ma part ,j’ai investi dans un 2 pièces à Paris que j’ai entièrement rénové de A à Z .Avant meme la fin de la rénovation de l’appartement ,j’ai trouvé des locataires avec un loyer très raisonnable .

  3. image THIERRY dit :

    Bonjour

    merci pour cet article,y aurait-il des sites qui peuvent m’en dire plus notamment au niveau des taxes lors de l’achat(frais de notaire ou autres….)
    Qu’en est il des mentions pi² vues sur les sites immobiliers canadien
    Merci par avance pour votre réponse

    • image Vincent dit :

      pi² = pieds carrés (un mètre correspond à un peu plus de 3 pieds)
      Les frais secondaires à l’achat oscillent entre 3% et 5% du prix d’achat (frais d’inspection, acte notarié, taxes de mutation…)

  4. image electricien savoie dit :

    Excellent article, merci beaucoup.
    J’aime beaucoup tous ces informations

  5. image Julie dit :

    C’est vrai que les différences entre le marché de l’immobilier Canadien et Français sont importantes. Par contre je suis très surpris de la différence du prix au mètre carré entre Paris et le Canada : c’est énorme ! Vous êtes sur que c’est les bons chiffres?

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