Fool’s Gold – Secousses, Désastre, Echecs, Panique (4/5)

Fool's Gold
  • Titre original: Fool’s Gold
  • Auteur: Gillian Tett
  • Kindle Edition: 352 pages
  • Editeur: Hachette Digital (14 May 2009)
  • Langue: Anglais

Note: La partie précédente du résumé de “Fool’s Gold” se trouve ici: Fool’s Gold – Jamie Dimon, Business dangereux, Folie du levier (3/5)

Résumé (4/5)

Chapitre 10 – Les secousses

Fin 2006, les banques continuaient à émettre toujours plus de CDOs, notamment basés sur les actifs ou produits dérivés les plus risqués. Les recettes des banques d’investissement venaient d’augmenter de 33% sur une année pour atteindre $289 milliards, alors leurs bénéfices augmentaient de 38% à $90 milliards. Ces bénéfices étaient sérieusement gonflés par une utilisation d’effet de levier beaucoup plus importantes, en passant d’environ 16 fois à 25, 30, 35 fois. Et tout cela s’expliquait par “des conditions économiques favorables”…

Les régulateurs commençaient à se questionner sur le faible niveau de volatilité des cours au travers de divers actifs et marchés financiers. Le cours de presque tous les actifs montaient mais le coût d’emprunt était stable ou baissait. Il semblait y avoir une corrélation croissante dans le prix de différentes classes d’actif, ce qui pouvait impliquer une propagation plus rapide et importante en cas de baisse. Mais la Fed et le Trésor américain argumentaient que le risque de crédit était en fait très dispersé grâce aux produits dérivés et aux CDOs, qui pourraient ainsi absorber n’importe quel impact. La situation était tellement complexe, sans que personne ne comprenne vraiment les risques et les réelles expositions, que personne n’osait tirer la sonnette d’alarme.

Geithner finit quand même par demander aux banques de revoir leurs systèmes et procédures pour accélérer les transactions entre elles et éviter tout goulet d’étranglement et des réactions en chaine. Toutes les banques, selon l’Accord de Basel sous lequel elles devaient détenir 8% de leurs actifs en capital, étaient en très bonnes santé. Le problème était que ces réserves n’étaient pas calculées sur la véritable exposition des banques puisque ce véritable risque était masqué par un système bancaire parallèle ou bien mesuré avec des outils très flatteurs.

Malgré tout cela, le G8 décidait de ne rien faire, en espérant que les pertes récentes liées aux subprimes seraient rapidement absorbées.

Partie 2 – Le désastre

Chapitre 11 – Les premiers échecs

En 2006, les banques d’investissement venaient de connaitre leur année la plus lucrative de l’histoire. Mi-2007, il était temps de célébrer cette réussite pendant la réunion annuelle de l’ESF (“European Securitisation Forum” en anglais), l’organisme en charge de promouvoir l’art de la titrisation en Europe. L’ESF était tellement confiant dans l’avenir que la réunion l’année d’après aurait lieu à Cannes, dans un endroit encore plus prestigieux.

Le lendemain, une nouvelle à New York annonçait qu’une crise se déclenchait chez un hedge fund proche de Bear Stearns. Le message était flou, mais le problème semblait venir d’une mauvaise combinaison de subprimes, de mauvais paris sur l’immobilier et de niveaux de levier impressionnants.

Il est courant pour les hedge funds de communiquer régulièrement à leurs investisseurs la valeur de marché de leurs actifs, car sans cette transparence, ces derniers n’investiraient pas. Et pour cette raison, les fonds de Bear Stearns (et les autres par la suite) faisaient face à un problème difficile à résoudre: comment évaluer la valeur de marché de leurs actifs quand aucun véritable marché existait?

Une solution possible était de vendre ces actifs potentiellement toxiques aux enchères, mais le risque était de tirer les prix vers le bas, avec une réaction en chaine sur les autres fonds. La transparence forcerait tous les fonds à enregistrer des pertes et provoquerait un énorme choc.

Bear Stearns décida finalement de liquider ses fonds à risque en apportant $3.2 milliards de cash d’urgence. Bear se mit aussi d’accord en privé avec J.P. Morgan, Bank of America, Merrill Lynch, Goldman Sachs et d’autres qu’elles pourraient recouvrir leurs prêts, ce qui empêcha les enchères et les ventes aux rabais (“firesale” en anglais). Tout le monde était finalement soulagé!

Bear Stearns, dans le jargon financier, venait d’être frappé par une “asymétrie des échéances”: ils achetaient des actifs long terme liés à des prêts immobiliers en les finançant avec de la dette à court terme. Les actifs long terme sont difficile à vendre rapidement et l’accès à la dette à court terme peut disparaitre soudainement.

Tous les modèles financiers utilisé pour évaluer ces produits dérivés assuraient que les tranches notées AAA avaient une chance infime de perdre de la valeur. Malheureusement, la plupart des indices montraient des signaux alarmants.

Chapitre 12 – La panique s’installe

À l’autre bout du monde, au Japon, des problèmes similaires commençaient à faire leur apparition. Début 2007, les financiers américains et européens étaient persuadés que leurs systèmes financiers étaient bien plus solides et sophistiqués que celui du Japon, et que les pertes liées aux subprimes avaient très peu de chance de provoquer un choc financier plus important.

Cependant, alors que l’été 2007 se terminait, la panique dans le marché de l’immobilier commercial s’intensifiait. Et la réaction des banques était d’arrêter de prêter de l’argent à des contreparties qui semblaient trop risquées. Les banques faisaient la même chose que monsieur tout le monde ferait si un ouragan s’approchait: elles gardaient tout le cash dont elles disposaient. Mais plus elles accumulaient et plus les couts d’emprunts interbancaires grimpaient, créant encore plus de peur.

La suite au prochain épisode avec “Fool’s Gold – Chute des banques, Bear Stearns, Lehman Brothers, AIG (5/5)

C’est à vous: Que faites-vous avec vos investissements pour vous protéger contre les désastres de grande envergure et la panique?

Lire des commentaires en anglais de “Fool’s Gold” sur Amazon.com

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