Réussir en Trading – PARTIE 2/2

Réussir en Trading
  • Titre original: Trade Your Way to Financial Freedom
  • Auteur: Van Tharp
  • Broché: 482 pages
  • Editeur: McGraw-Hill; 2 edition (22 Nov 2006)
  • Langue: Anglais

Voici la deuxième partie du résumé du livre “Réussir en trading”. La premiere partie se trouve ici.

Résumé (2/2)

Chapitre 8: L’utilisation de configurations pour amorcer son système

Les configurations sont des conditions qui doivent se produire avant qu’une autre action se réalise. Elles représentent un aspect essentiel des entrées et sorties de n’importe quel système.

La plupart des gens consacrent trop d’importance aux configurations de leur système. Il ne faut pas accorder plus de 10% de ses efforts à choisir et tester des configurations.

Il y a 5 phases pour entrer dans le marché et les quatre premières sont des formes de configurations:

  1. La sélection du système
  2. La sélection du marché (basée sur la liquidité, l’âge du marché, le type d’échange, la volatilité et la capitalisation)
  3. La direction du marché
  4. Les conditions de configuration (celles qui doivent se produire avant d’entrer sur le marché)
  5. Le timing (les bons traders attendent souvent que le mouvement commence avant d’entrer)

Il existe 3 variétés de configuration pour du trading à court terme (qui peuvent aussi être utilisées pour suivre le marché):

  • Des tests où le marché atteint un extreme et se retourne ensuite
  • Des figures d’épuisement ou de sommet pour signaler un retournement
  • Des retracements utilisés comme des configurations pour entrer sur une tendance

Les filtres ne sont pas forcement très utile à un système de trading car ils ne sont en général ni plus ni moins que d’autres façons de visualiser les mêmes données. Et ces filtres ont souvent tendance à prédire avec certitude un changement de cours sur des données historiques, mais s’avèrent rarement précis pour des données du jour.

Les configurations peuvent être très utiles à partir du moment où elles sont basées sur des données autres que le cours, comme par exemple:

  • Le temps
  • La séquence d’événements
  • Les données fondamentales
  • Les volumes
  • Des données composées
  • La volatilité
  • Des informations sur l’entreprise
  • Des informations sur le management

Essayer de trader les indices en n’utilisant que des données sur le cours est très difficile car les concurrents utilisent bien d’autres informations sur d’autres ensembles de données.

Le système de William O’Nieil’s CANSLIM et celui de Warren Buffet sont en réalité des configurations. Trois autres systèmes pour trader des contrats futures sont couverts dans ce chapitre: l’idée d’efficience des marchés de Perry Kaufman, le modèle fondamental de William Gallacher et le modèle de Ken Roberts dont la promotion a fait le tour de la planète.

Chapitre 9: L’entrée ou le bon timing

La plupart de gens se focalisent sur l’entrée d’un trade plus que sur n’importe quel autre aspect d’un système de trading. C’est souvent une erreur car d’autres aspects autres que l’entree sont tout aussi importants sinon plus. Si un bon timing permet d’augmenter la fiabilité d’un système sans changer le ratio gains / risques, alors l’entrée est importante.

Il est possible de gagner de l’argent avec un système d’entrée aléatoire. En fait, peu de techniques d’entrée arrivent à battre un système d’entrée aléatoire, surtout sur 20 jours ou plus.

De bons indicateurs d’entrée comprennent:

  • Une cassure de canal d’au moins 40 jours permettant de ne jamais rater un signal de tendance (risque de se faire cisailler et demande un gros capital de départ).
  • Une cassure de volatilité dans une journée d’au moins 0.8 fois l’ATR (“Average True Range” en anglais). Cet indicateur est particulièrement efficace pour prédire le marché car c’est essentiellement un mouvement soudain du cours dans une direction.
  • Un gros mouvement de l’ADX (“Average Directional Movement Index” en anglais, la moyenne mobile du “Directional Movement Index”) dans une journée (ou sur deux jours), combiné à un indicateur clair de tendance.
  • Un indicateur montrant que la vélocité augmente dans la même direction que la tendance.
  • Une moyenne mobile adaptable changeant de direction et se déplaçant d’une certaine distance par rapport à un filtre prédéfini. Une moyenne mobile adaptable mesure la vélocité d’un mouvement du marché par rapport au bruit du marché, et ensuite ajuste la vitesse de la moyenne en fonction du facteur de bruit et de vitesse.
  • Un oscillateur montrant un mouvement extreme contre une tendance majeure, suivi d’une claire continuation de la tendance d’origine. Les oscillateurs, tels que les RSI (“Relative Strengths Indicators” en anglais), les stochastiques, le pourcentage R de Williams sont conçus pour aider les gens à détecter des sommets et des creux, ce qui peut être extrêmement dangereux en général.

Chapitre 10: Savoir quand se replier – Comment protéger son capital

L’ordre stop de protection est comme un feu rouge. On peut quand même passer, mais on n’a pas beaucoup de chance de le faire en toute sécurité.

Ce stop de protection a deux fonctions principales:

  1. Il définit la perte maximale qu’on risque de subir sur une position (R).
  2. Il définit un point de référence pour mesurer les gains ultérieurs.

L’objectif principal d’un trader ou d’un investisseur est de concevoir un plan qui génère des gains en gros multiples de R, le risque initial.

Il est judicieux d’essayer de placer ses stops au-delà du bruit. Cela peut se faire:

  • en spécifiant des stops de plusieurs fois l’ATR,
  • en utilisant des dev-stops, ou bien encore,
  • en déterminant le MAE (“Maximum Adverse Excursion” en anglais) et en allant au-delà. Le MAE est le pire mouvement de cours en intraday qu’on risque de subir durant tout le trade.

Des stops serrés ont l’avantage de créer des trades gagnants avec un gros multiple de R et de minimiser les pertes. Cependant, ils ont l’inconvénient de réduire la fiabilité et de grandement augmenter les couts de transaction. Par conséquent, il vaut mieux utiliser des stops serrés si on n’a pas panifier son entrée vraiment correctement.

D’autres types d’ordres stop comprennent:

  • les stops dollar,
  • les stops sur pourcentage de retracement,
  • les stops sur volatilité,
  • les “dev-stops” (stops sur déviation, comme par exemple la déviation standard de l’ATR sur les 30 derniers jours),
  • les stops sur cassure de canal,
  • les stops sur moyenne mobile,
  • les stops sur support et résistance,
  • les stops dans le temps, et
  • les stops discrétionnaires.

Chacun a ses avantages, et sélectionner celui qui nous correspond le mieux fait partie de notre travail d’élaboration de notre système de trading.

Au final, on est confortable pour trader un système seulement quand ce système est compatible avec nos croyances sur les stops.

Chapitre 11: Comment prendre ses profits

Les gens évitent de chercher de bonnes sorties car les sorties ne leur procurent pas le contrôle sur le marché. Mais en fait, elles contrôlent quand même quelque chose. Les sorties contrôlent le fait d’avoir un gain ou une perte, ainsi que sa taille. Et du coup, les sorties méritent certainement plus d’attention que prévu.

Il existe 4 catégories de sortie:

  • les sorties qui produisent une perte, mais réduisent le risque initial (le stop dans le temps, le stop suiveur),
  • les sorties qui maximisent les profits (le stop suiveur, le stop de retracement du gain, le stop sur pourcentage de retracement),
  • les sorties qui minimisent la perte importante de gains, et
  • les sorties psychologiques (sortir quand on est pas au top psychologiquement)

Il existe de nombreuses stratégies pour chaque catégorie et certaines se chevauchent.

Il vaut mieux considérer des sorties multiples simples. Les sorties simples sont faciles à conceptualiser et ne demandent pas d’optimisation intensive. Les sorties multiples sont recommandées car elles aident à pleinement atteindre les objectifs précisés dans le système de trading.

Chapitre 12: Il y a de l’argent pour tout le monde

Ce chapitre explique comment différentes personnes, avec différentes croyances sur le trading ou l’investissement, approchent les mêmes scénarios de manière totalement différentes, et obtiennent au final des succès variés.

Sept traders sont donc présentés:

  • Mary: la suiveuse de tendance.
  • Dick: le trader de bande.
  • Victor: l’investisseur en valeur.
  • Ellen: la prédicteuse.
  • Ken: le trader en spread betting / arbitragiste.
  • Nancy: la suiveuse de newsletter.
  • Eric: le trader-investisseur classique.

Tous les traders brillants ont tendance à tous posséder les 10 caractéristiques suivantes:

  1. Ils ont un système soigneusement recherché et avec une espérance positive.
  2. Leur système correspondent à leur personnalité, croyances et objectifs, et ils sont tous à l’aise avec.
  3. Ils comprennent très précisément le concept qu’ils tradent.
  4. Ils comprennent qu’ils doivent définir leur pire scénario de perte avant d’entrer dans le trade.
  5. Ils analysent chaque trade pour déterminer le ratio potentiel de gain / risque.
  6. Ils ont un business plan pour guider leurs investissements.
  7. Ils comprennent que la taille de leur position est la clé pour atteindre leurs objectifs.
  8. Ils passent beaucoup de temps pour s’améliorer et utilisent leur performance en trading comme référence pour connaitre leur réussite sur leur propre développement personnel.
  9. Ils assument l’entière responsabilité des résultats de leur trading.
  10. Ils apprennent de leurs erreurs.

En conclusion, chaque système de trading peut être représenté par la distribution en multiple de R qu’il génère, où l’espérance est le multiple de R moyen.

Chapitre 13: Evaluer son système

Une grande partie de ce livre se concentre sur développer un système de trading avec une grande espérance. L’espérance possède deux dimensions:

  • la fiabilité du système, et
  • la taille relative des pertes et des gains

Les opportunités pour trader représentent une troisième dimension qui apporte le volume en dollar des gains ou des pertes. Il suffit de multiplier les nombre d’opportunités par l’espérance pour obtenir le volume potentiel en dollar qu’on peut avoir chaque jour. Par conséquent, une espérance élevée ne signifie pas forcement un gros volume de dollars chaque jour si on ne fait pas beaucoup de trades.

Enfin, il existe un coût de trading (aussi appelé “coût de frottement”) qui doit être déduit du volume en dollar chaque jour. Ce coût est souvent inclus dans l’espérance et peut prendre des aspects variés. Réduire un des aspects peut avoir un impact considérable sur les résultats finaux.

Les quatre principaux coûts de trading sont:

  • les commissions de courtage
  • les coûts d’exécution
  • les coûts des impôts
  • les coûts psychologiques

Ce chapitre insiste sur l’idée qu’un système de trading est une distribution en multiple de R, décrit par son espérance.

Les recommandations de neuf newsletters sont évaluées, chacune représentant un concept différent de trading. La performance de chacune est analysée en terme d’espérance, “d’espertunité” (Note: mot inventé par l’auteur pour couvrir la combinaison d’espérance et opportunité) sur deux ans, et à quel point le système est bon pour atteindre des objectifs particuliers grâce au dimensionnement des positions. L’analyse des newsletters démontre une fois de plus qu’il existe de nombreuses bonnes méthodes pour gagner de l’argent avec les marchés.

Pour choisir une bonne newsletter, il faut que:

  • les numéros précédents soient disponibles, et
  • la newsletter mesure ses propres performances.

Chapitre 14: Dimensionner ses positions – La clé pour atteindre ses objectifs

La partie la plus importante dans un système de trading est celle qui s’occupe du montant à investir avec chaque position. La “gestion de capital” et la “gestion d’actifs” sont souvent utilisés dans cet objectif, mais ces termes sont aussi souvent mal utilisés depuis des années, ce qui les rend déroutants au mieux.

Le dimensionnement de position ajoute une quatrième dimension aux dimensions de fiabilité, ratio gains / risques et opportunité. Cette dimension peut dramatiquement influencer les gains ou pertes potentiels. En fait, cette dimension a un rôle extrêmement important dans la variation de performance de nombreux gestionnaires. L’espérance et l’opportunité forment un bloc qui détermine le volume des gains. Le dimensionnement des positions détermine combien de blocs contribuent aux gains à un instant donné.

La taille des positions montre aussi l’importance du capital sous-jacent. Avec un gros capital, il est possible de faire beaucoup avec la taille des positions. Avec un petit capital, il est très facile de se faire balayer.

Le système anti-martingale avec lequel on augmente ses positions quand le capital total augmente est le modèle de base qui fonctionnent bien. Voici quatre modèles anti-martingales de dimensionnement de positions:

  • Des unités par montant fixe d’argent: ce modèle permet d’ouvrir une position pour un certain montant d’argent. En fait, il traite tous les investissements de la même manière et permet toujours d’ouvrir une position.
  • Des unités équivalentes: ce modèle accorde un poids équivalent à tous les investissements dans le portfolio en fonction leur valeur sous-jacente. Il est généralement utilisé par les investisseurs et les traders d’actions.
  • Le pourcentage de risque: ce modèle est conseillé comme étant le meilleur pour un suiveur de tendance à long terme. Il accorde à tous les trades un risque équivalent et autorise une croissance régulière pour le portfolio.
  • Le pourcentage de volatilité: ce modèle est le meilleur pour les traders qui utilisent des stops étroits. Il peut procurer un équilibre raisonnable entre le risque et l’opportunité (l’espérance).

Chapitre 15: Conclusion

En conclusion, le résultat net d’un trader sur le long terme est une fonction de l’espérance de son système moins les erreurs qu’il fait.

Voici 7 étapes à suivre de manière régulière pour être mieux discipliné avec son trading:

  1. Avoir un plan de trading et le tester
  2. Assumer toute responsabilité pour ce qui nous arrive
  3. Trouver ses faiblesses et travailler dessus
  4. Planifier des plans de contingence pour les pires des situations
  5. S’analyser soi-même quotidiennement
  6. Déterminer ce qui peut mal se passer en début de journée et comment y réagir
  7. En fin de journée, faire un compte rendu quotidien

Critique

Pour

  • Le livre permet de se constituer son propre système de trading qui correspond le mieux à nos croyances, personnalités, forces et faiblesses.
  • Le partage de différentes approches d’autres traders permet de voir des angles variés avant de se faire sa propre opinion.
  • Excellent lexique à la fin du livre couvrant des dizaines et des dizaines de concepts et de termes.
  • Intéressant de voir les différentes réactions de divers traders envers les mêmes informations et signaux.

Contre

  • Le livre est long avec souvent trop d’exemples.
  • Le livre n’est pas très bien structuré et les concepts sont répétés à maintes reprises et à différentes sauces.

C’est à vous: Qu’est-ce que vous pensez de ce livre et de ce résumé?

Lire des commentaires en anglais de “Trade Your Way to Financial Freedom” sur Amazon.com

 

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3 réponses

  1. image Vincent dit :

    Bonjour Ben,

    c’est un beau et fidèle résumé d’un livre particulièrement important pour moi.

    C’est un des premiers livres “sérieux” que j’ai lu lorsque j’ai commencé à m’intéresser au trading et avec le recul, il m’a apporté les éléments suivants :
    – en tant que débutant, il apporte un tour d’horizon des facettes qui composent le trading. Par exemple, ce qui est remarquablement expliqué, c’est que choisir un sens pour prendre position (je vends ou j’achète) ne représente que 1% de l’activité du trader. Or lorsque j’ai débuté, je pensais naïvement que cette décision faisait tout. Or après quelques gadins, et à la lecture de ce livre, j’ai compris que ce n’était pas le cas.
    – c’est maintenant une référence à partir de laquelle je me suis construit ma petite boîte à outil du trading. Le concept du “1R” dont tu parles dans la première partie est pour moi un fondamental qui pour moi a constitué un véritable “déclic”.

    J’encourage vraiment celles et ceux qui veulent comprendre ou agir sur les marchés financiers de lire, et de relire ce livre. N’attendez pas d’y trouver des recettes miracle “prémachées”. Vous y trouverez plutôt une méthode solide et robuste sur laquelle vous pourrez bâtir votre propre style de trading.

    Vincent
    Auteur du blog http://www.blog-trading.fr

    • image Ben Le Brozec dit :

      Salut Vincent,

      Désolé pour ma réponse tardive, mais ton commentaire était parti dans la boite de spam…

      Super retour que tu nous fais là! Je vais peut-être lire et résumer d’autres livres de Van Tharp comme “Financial Freedom Through Electronic Day Trading” ou “Super Trader: Make Consistent Profits in Good and Bad Markets”. Mais je pense surtout résumer des livres d’autres auteurs de la même école comme Alexander Elder ou d’autres de Malcom Pryor (puisque j’ai déjà résumé “Le Manuel du Spread Betting Fiancier“).

      N’hésite pas si tu as d’autres expérience enrichissante à partager 😉

      Ben

  1. 19/03/2015

    […] La suite au prochain épisode… […]

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