Fool’s Gold – CDS, Folie des fusions, Innovation financière (2/5)

Fool's Gold
  • Titre original: Fool’s Gold
  • Auteur: Gillian Tett
  • Kindle Edition: 352 pages
  • Editeur: Hachette Digital (14 May 2009)
  • Langue: Anglais

Note: La partie précédente du résumé de “Fool’s Gold” se trouve ici: Fool’s Gold – Innovation, Produits dérivés, Régulateurs, Dream team (1/5)

Résumé (2/5)

Chapitre 4 – Les menottes se détachent

Les CDS ont connu un succès fulgurant! Et début 1998, l’équipe swap de J.P. Morgan signait un deal de $10 milliards pour “assurer” d’autres de ses prêts et obligations. Auparavant les banques devaient avoir $800 millions en réserve pour émettre $10 milliards d’obligations. Maintenant, $160 millions suffisaient. Le concept des CDS permettait de contourner les règles de l’Accord de Basel.

La concurrence s’accentuait et il fallait trouver d’autres solutions, comme par exemple en introduisant d’autres types de prêt ou d’actifs dans le mélange. En octobre 1999, le volume officiel des produits dérivés échangés sur les marchés était estimé à $229 milliards, c’est-à-dire six fois le volume deux ans en arrière. Et J.P. Morgan comptait pour la moitié de ce marché. Grace aux CDS, le système bancaire venait enfin de se libérer de ses contraintes historiques… tout en enrichissant énormément ses acteurs.

Chapitre 5 – La folie des fusions

En même temps que le succès des produits dérivés explosait, les murs qui séparaient les différentes activités bancaires commençaient à s’effondrer. À la fin des années 90, l’acte Glass-Steagall qui datait de l’ère juste après la Grande Dépression et qui empêchait les banques de combiner une activité commerciale et une activité d’investissement, n’existait presque plus. Le 12 novembre 1999, President Clinton signait l’arrêt de mort définitif de l’acte. Les banques pouvaient maintenant tout faire. Pour cela, elles devaient grossir pour offrir le plus de services possible et être compétitives. C’est ainsi que Chase Manhattan racheta J.P. Morgan pour former J.P. Morgan Chase. Début 2001 peu de temps après que la “fusion” soit terminée, la banque était élue “La maison de l’année pour les produits dérivés”.

1999 était aussi l’année où LTCM implosa. Les banques allaient devoir arrêter leurs affaires avec les hedge funds et contrôler un peu mieux leurs risques financiers, reporter leur grosses expositions à leurs clients et faire plus attention aux dangers liés à un levier ou une dette excessive. La solution n’était toujours pas une intervention des gouvernements, bien au contraire. L’opinion de Greenspan était plutôt que les produits dérivés rendaient les marchés plus efficients.

Suite à la baisse des taux d’intérêt au début des années 1990, les banquiers et investisseurs s’étaient orientés vers les produits dérivés. Après le crash internet au début des années 2000, les produits dérivés devenaient de nouveau attractifs et il fallait trouver de nouvelles idées encore plus complexes.

L’attention commençaient aussi à se tourner vers un autre secteur peu touché par la bulle techno: le marché de l’immobilier. En fait, les taux d’intérêts étaient bas grâce à Greenspan qui voulait relancer ce marché. Le marché des produits dérivés et de l’immobilier allaient être étroitement liés…

Partie 2 – La perversion

Chapitre 6 – L’innovation se déchaîne

La baisse des taux d’intérêt d’Alan Greenspan a permis une ruée vers l’emprunt, aussi bien par les entreprises que les particuliers, et particulier dans l’immobilier résidentiel. C’est à ce moment que les hedge funds ont commencé à s’intéresser au sujet.

La concurrence étant de plus en plus rude, les banques étaient aussi plus créatives avec leurs produits mélangeants levier, complexité et risques. Les produits tournaient autour d’un repackaging de divers crédits en offre d’investissement utilisant des produits dérivés ou bien des obligations, ou encore une combinaison des deux.

Le nouveaux prêts immobiliers étaient toujours plus risqués, permettant aux banques d’offrir des produits d’investissement avec un rendement toujours plus élevé. De nombreuses banques étaient prêtes à offrir des prêts qui ne correspondaient pas aux critères imposés par Fannie Mae et Freddie Mac. Ces prêts appelés “subprimes” étaient proposés aux emprunteurs avec un mauvais historique de crédit.

Les banques étaient toujours plus créatives avec les CDS (“credit default swap”), MBS (“morgage-backed security”), ABS (“asset-backed security”), CDO (collaterised debt obligation), CDO d’ABS, SIV (“structured investment vehicle”), etc. Les financiers avaient crée un vaste système bancaire parallèle (“shadow banking” en anglais) qui restait complètement invisible en dehors des experts du monde du crédit. Les innovations devenaient tellement folles avec des couches de produits complexes au-dessus d’autres couches toutes aussi complexes, que même les experts finissaient pas ne plus s’y retrouver. Et pour s’en sortir, les investisseurs avaient recours aux agences de notation pour les guider dans ce monde ultra complexe.

Le but des banques était d’obtenir la notation la plus élevée possible pour le plus haut niveau de risque. Ce petit jeu s’appelle “l’arbitrage de notation”. Et pour arriver à leurs fins, les banques n’hésitaient pas à menacer les agences de notation de les boycotter.

Dans cette gigantesque ruée vers l’or, une banque ne célébrait le succès: J.P. Morgan Chase. Cette même banque qui avait démarrait cette énorme vague avait ironiquement décidé de ne pas se jeter sur les CDO et CDS basés sur des prêts immobiliers.

La suite au prochain épisode avec Fool’s Gold – Jamie Dimon, Business dangereux, Folie du levier (3/5)

C’est à vous: Qui utilise des produits dérivés, dans quel but et comment?

Lire des commentaires en anglais de “Fool’s Gold” sur Amazon.com

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2 réponses

  1. Tu vois, la première partie de cette présentation ne pas vraiment accrochée.

    Mais finalement, je pense que je vais faire un petit tour chez Amazon 😉

    J’attends la suite…

    • image Ben de Bourse Ensemble dit :

      Salut Nicolas et bienvenue sur Bourse Ensemble!

      Est-ce que ça veut dire que tu as plus accroché avec la deuxième partie?

      Il reste encore 3 parties pour le résumé, tu peux te décider une fois que tu les as toutes lues… patience donc 😉

      Ben

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