Comment Peter Lynch tombe sur des pépites

Les ten baggers de Peter Lynch

[Note: Cet article est un article invité rédigé par Gaëtan de Legal’easy, Le site spécialisé sur le business plan. J’avais parlé de Peter Lynch quand j’ai résumé Beating the Street.]

Peter Lynch fut considéré comme l’un des meilleurs, si ce n’est le meilleur investisseur au monde. Avec une performance annualisée de plus de 20% par an pendant 10 ans. il fut à la tête d’un des plus importants fonds mondiaux. Peter Lynch appliquait des principes bien précis. Pour cela, il décortiquait les business plan des entreprises pour dégoter les quelques pépites qui lui permettaient de surperformer le marché ; Voici ce qu’il recherchait dans les entreprises et ce qu’il scrutait dans leur business plan et rapport annuel.

Un ratio clé : Le PEG ou Price Earning growth

Beaucoup d’investisseurs regardent le PER (Price Earning Ratio). Lynch lui préfère le PEG : Price earning Growth. Il s’agit du ratio Prix / bénéfice / croissance des bénéfices sur 5 ans. En effet, vous pouvez vous permettre d’investir dans des sociétés ayant un PER plus élevé si la croissance estimée des bénéfices est importante pour le futur. Avec un PEG inférieur à 1, vous avez de bonnes chances d’être sur une entreprise intéressante. Mieux vaut investir dans une société ayant pour perspective 320% de croissance des bénéfices et un PER de 13 plutôt qu’une société au PER de 11 sans croissance.

Investir dans des monopoles

Il vaut mieux investir dans une société en monopole régional que dans une entreprise à vocation internationale mais… numéro 2. Lisez bien le business plan fournit par l’entreprise et analysez principalement la concurrence : qui sont les concurrents ? Quel avantage concurrentiel possède la société ? Qui est le numéro 2 du secteur ? Quelles sont les parts de marché ?

Si le marché est éclaté et chaque société possède 1% du marché régional… peu de chance de tomber sur un investissement extraordinaire. Une société possède 80% de parts de marché ? Certes, la croissance potentielle peut paraître faible mais au moins cette société devrait conserver son leadership. Le meilleur exemple : la pizzeria en haute montagne : S’il n’y a qu’une pizzeria dans votre petite station de ski familial, le jour où vous souhaitez manger une pizza vous serez prêt à payer 18€ votre quatre fromages là où d’habitude vous ne souhaitez pas mettre plus de 12€.

L’avantage du monopole : pouvoir augmenter ses prix et ses marges en toute circonstance.

A la recherche des Ten bagger

Un ten bagger est une action capable de voir sa valeur décupler. Beaucoup d’investisseurs revendent après une hausse de 30%. En fait, Lynch applique le raisonnement inverse : Si le cours d’une action croît de 30% mais que cela est dû à une croissance des bénéfices et que les perspectives sont toujours favorables, il ne sert à rien de revendre, vous être probablement sur un ten bagger ! Tant que les perspectives économiques de la société sont bonnes, il est inutile de vendre (sauf survalorisation). Selon Peter Lynch « prendre ses bénéfices » est une aberration et vous fera rater de belles plus values. L’investisseur ayant acheté des actions Google lors de l’introduction en bourse à 85$ et ayant revendu à 200$ peut s’en mordre les doigts. l’action est désormais cotée à plus de $1000 !

Un secteur peu sexy… est un secteur sexy pour un investisseur

Les meilleurs investissements de Lynch ont été dans des sociétés peu sexy sur le papier : hôtel low cost, morgues, carrières de pierre, assurance décès. Comme le dit Lynch : « si le nom de la société n’est pas sexy, il y a quelque chose à creuser. » En effet, ce qui n’est pas sexy est souvent peu populaire. Au moment d’acheter une action, vous avez de meilleures chances de faire une bonne affaire s’il y a peu d’acheteurs. Au moment d’acheter un appartement, s’il y a 50 acheteurs vous risquez de devoir surenchérir pour emporter la mise… et donc surpayer. Vous devez donc, selon Lynch, chercher les sociétés délaissées par le marché car peu attractives ou les secteurs qui ne font pas rêver.

C’EST A VOUS: Vous inspirez-vous de Peter Lynch et de son approche du business plan pour investir? Comment?

Vous aimerez aussi...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *