PERTES en bourse: après combien faut-il TOUT ARRÊTER?

Pertes en bourse: après combien faut-il tout arrêter ?

Après 3-4 pertes en bourse d’affilée faut-il arrêter d’opérer?

Au bout de combien de semaines de pertes ou de capital perdu devez-vous vous remettre en question?

Quelles leçons pouvez-vous tirer d’exemples célèbres?

Lors de la dernière séance de Coaching Commun que je fais chaque mois sous forme de webinaire avec les membres Premium de ma formation “Gagner en Bourse Simplement (GeBS)”, Vincent m’a présenté son problème:

Bonjour Ben,
Je viens de subir 3-4 pertes d’affilé (dont SDG, Synergie) et mon mental est mis à l’épreuve (je doute). En les analysant il n’y avait pas d’erreurs dans les prises de position. Je débute et j’imagine qu’une année de bourse est séquencée avec des périodes de hausse et de baisse sur le portefeuille…. et ce qui compte est la performance au global. Est ce le cas ? A partir de combien de semaines ou de % de perte faut il vraiment s’inquiéter ? J’aurai du mal à attendre longtemps. Je suis preneur de tes conseils.
Merci
Vincent

Pour remettre dans leur contexte les interrogations de Vincent et les vôtres liées aux pertes en bourse, je vais d’abord vous présenter quelques exemples célèbres qui devraient vous faire réfléchir…

Quelques exemples célèbres en-dehors de la bourse

Abraham Lincoln

Le jeune Abraham Lincoln est allé à la guerre comme capitaine et est revenu simple soldat. Après il a échoué en tant qu’homme d’affaires, puis avocat. Il s’est ensuite tourné vers la politique pour se faire battre à son premier essai au corps législatif, à sa première nomination au Congrès, à sa candidature pour être commissaire du “General Land Office”, à son élection sénatoriale de 1854, à son élection pour devenir vice président des États-Unis en 1856 et aux élections sénatoriales de 1858.

À ce moment-là, il a écrit à un ami: “Je suis maintenant l’homme le plus misérable au monde. Si ce que je ressens était distribué équitablement à tous les êtres humains vivants, il n’y aurait pas un seul visage joyeux sur terre.”

Deux ans plus tard il était élu président des États-Unis.

Michael Jordan

Michael Jordan n’a jamais été sélectionné pour son équipe de basketball en école secondaire. Il a fini avec la carrière que tout le monde connait!

Albert Einstein

Albert Einstein ne parlait pas jusqu’à l’âge de 4 ans et ne lisait pas jusqu’à l’âge de 7 ans. Ses parents pensaient qu’il était “retardé” et un des ses profs l’avait qualifié de “mentalement lent, asocial, et constamment perdu dans des rêves totalement fous”. Il s’est fait viré de l’école et a été refusé à l’École Polytechnique de Zurich.

Il a fini par apprendre à parler, à lire et à faire pas mal de maths.

Henry Ford

Henry Ford a échoué et tout perdu cinq fois avant de connaitre le succès et construire une des plus grosses entreprises de l’histoire.

Thomas Edison

Les profs de Thomas Edison disaient qu’il était “trop stupide pour apprendre quoi que ce soit”. Il s’est fait virer de ses deux premiers jobs car “il n’était pas assez productif”. En tant qu’inventeur, Edison a essuyé 1000 échecs pour inventer l’ampoule électrique.

Quand un journaliste lui a demandé “Comment ça fait d’échouer 1000 fois?”, Edison a intelligemment répondu “Je n’ai pas échoué 1000 fois. L’ampoule électrique était une invention qui a pris 1000 étapes.”

Lance Armstrong

Le cycliste Lance Armstrong s’est fait sortir de son équipe de football et de natation en école secondaire. Il s’est ensuite tourné vers le cyclisme et a fini dernier pour sa première course professionnelle. Il a galéré pendant cinq ans et a abandonné ses cinq premiers Tours de France parce qu’il n’arrivait pas à finir la course.

Après avoir survécu à un cancer en phase 3 et essayé de reprendre la course, il s’est fait refuser tous ses contrats de sponsor. Un des sponsors avait même commenté “ce gars ne refera plus jamais de course de sa vie”.

En 2004, Lance Armstrong gagnait son sixième Tour de France d’affilée!

Vincent Van Gogh

Le peintre Vincent Van Gogh a vendu seulement une de ses oeuvres de son vivant, c’était à la soeur d’un de ses amis pour $50. Son “Portrait du Dr. Gachet” (1890) s’est vendu pour 82,5 M$ le 15 mai 1990 à Christie’s, New York et est maintenant estimé à 148,6 M$. Certaines de ses autres oeuvres sont estimées à plusieurs dizaines de millions de dollars.

Stan Smith

Le grand champion de tennis Stan Smith s’est fait rejeter comme ramasseur de balles pour la Coupe Davis parce qu’il était “trop gênant et maladroit“.

Il a fini par gagner Wimbledon et l’US Open, et mener l’équipe américaine de tennis à gagner huit fois la Coupe Davis.

Ces exemples parlent d’eux-mêmes, mais qu’en est-il en bourse?…

Quelques exemples célèbres de grosses pertes en bourse

Nicolas Darvas

Nicolas Darvas a débuté en bourse avec une toute petite position qui lui a rapporté rapidement $8,000. Puis il s’est enflammé pensant qu’il était devenu invincible. Après avoir tout essayé, analyse fondamentale et analyse technique, de nombreuses stratégies, il a fini par constamment essuyer des pertes en bourse jusqu’à hypothéquer sa maison et accumuler des dettes colossales en passant par des montagnes russes.

Avec sa théorie des “boites de Darvas”, il est arrivé à reprendre le dessus, repartir de quasiment zéro et enfin constituer un capital de $2 000 000 en à peine 18 mois avec seulement $36 000 au départ.

Michael Marcus

Michael Marcus, à ses début en trading, a subi une très longue série de pertes en bourse. Il a aussi perdu sa fortune à de nombreuses reprises. Toutes ses pertes étaient liées à des erreurs qui l’ont fait beaucoup progresser au fil des années.

Lorsqu’il était chez Commodities Corporation, Michael tradait les capitaux de la boite et ses gains dépassaient les gains combinés de tous les autres traders. En dix ans, il a réussi à multiplier son compte par 2500.

Jesse Livermore

Jesse Livermore, avec cinq dollars en poche et du haut de ses 14 ans, s’est échappé de chez lui pour démarrer en bourse. Il a bâti des fortunes de plusieurs millions de dollars de nombreuses fois pour les reperdre à maintes reprises aussi. Il s’agissait parfois de pertes en bourse consécutives, ou alors de pertes ponctuelles colossales!

Il a connu les plus grosses débâcles de l’histoire des marchés financiers, mais a aussi gagné 3 millions de dollars en une journée pendant la panique de 1907. Il est entré dans la Grande Dépression avec 100 millions de dollars de cash.

George Soros

Le gérant milliardaire de hedge fund a récemment perdu environ un milliard de dollars en pariant contre l’élection de Donald Trump. Soros a connu des hauts et des bas dans sa carrière, notamment en 1992 quand il a connu l’expérience inverse en gagnant un milliard de dollars en une nuit.

Ses gains et ses pertes en bourse n’ont jamais été linéaires! Il a toujours su se relever, et il y a fort à parier qu’il se relèvera de nouveau après ce dernier échec cuisant…

Pour conclure

Pour revenir à l’exemple de Vincent, 3-4 pertes en bourse d’affilée, ce n’est absolument rien! C’est totalement insignifiant dans l’histoire d’un trader. Et ça devrait aussi être insignifiant vis-à-vis de la taille totale du capital disponible pour opérer en bourse.

Évidemment quand les marchés financiers corrigent fortement, soudainement et en même temps, les répercussions sur le portefeuille se font sentir. C’est le pire moment en fait, même si vous mettez en place des techniques de vente solides.

Il y a de nombreuses raisons pour lesquelles vous pouvez avoir des pertes en bourse qui s’accumulent:

  • Vous avez une mauvaise méthode
  • Vous avez une bonne méthode mais vous l’appliquez mal
  • Vous entrez à pieds joints sur les marchés au mauvais moment
  • Vos techniques d’achat sont mauvaises
  • Vos techniques de vente sont mauvaises
  • Vous craquez mentalement et sortez à la moindre perte

Dans tous les cas, si vous accumulez de nombreuses pertes consécutives ou si vous essuyez une énorme perte d’un coup, vous ne devez jamais risquer (ou perdre) plus d’une certaine quantité de votre capital total. Et cette quantité doit se situer aux alentours de 10%, mais doit être ajustée à la hausse ou à la baisse en fonction de nombreux paramètres comme notamment votre profil d’investisseur. Vous devez rester dans une zone qui est confortable et ne pas trembler à chaque fois que vous avez une perte ou une série de pertes!

Mais une fois ce seuil atteint, il est temps de tout stopper! Vous allez clôturer au marché toutes vos autres positions ouvertes pour faire un break et ne plus être exposé au marché. Faites une analyse de vos positions récentes, pourquoi elles ont mal évolué, remettez-vous en question! Opérez de nouveau en environnement de test et plus en réel.

Ne reprenez en réel qu’une fois que vous avez découvert ce qui n’allait pas ET que vous avez mis en place des changements et garde-fous vis-à-vis des raisons précédentes pour ne pas retomber dans la même situation.

Pour finir, tous ces exemples célèbres démontrent que tout se joue au niveau du mental. Une profonde croyance dans la capacité de réussir est le véritable catalyseur entre l’échec et la réussite. Cette croyance à toute épreuve génère la détermination pour s’accrocher et continuer de travailler même quand la récompense n’est pas immédiate, voire pire, quand elle est particulièrement éloignée…

C’EST À VOUS: Quelle est votre limite avant de tout arrêter? Quels sont les autres exemples célèbres qui vous viennent à l’esprit?

Crédits photo: @ peshkov – Fotolia.com

Vous aimerez aussi...

9 réponses

  1. Merci Ben,
    tu es toujours de bon conseil !!!
    https://youtu.be/CZwc3y6kx-0 Le plus important pour le trader !!!
    PhilippeTrade

  2. Bonjour !

    Des pertes doivent être mises en perspectives avec les gains sur une longue période. Bien sûr il faut que la technique soit efficace. Si la technique n’est pas efficace, il faut se remettre en question. C’est ce qu’Edison faisait.
    Pour Soros, c’est différent. Là on est dans la manipulation. Ben, tu ne devrais pas citer ce misanthrope.
    Pour moi tout revient à avoir une bonne technique.
    Je vous invite justement à consulter mon dernier article sur les 29 techniques efficaces contre le stress en trading.

  3. image Gianfranco dit :

    Merci Ben
    Suite à ton article je me sens un peu rassuré.
    J’ai suivi la méthode le plus scrupuleusement possible mais j’ai essuyé 8 pertes sur 11 positions .
    Les stoploss ont fonctionné à plein régime.
    En ce qui me concerne je suis rentré en réel au mauvais moment ( le, marché americain a baissé depuis quelques semaines
    Je garde confiance en ta méthode et je reverifie une à une mes positions prises

    A bientôt

    Gianfranco

    • Bonjour Gianfranco,

      Pour éviter de “rentrer au mauvais moment”, je recommande de rentrer progressivement sur les marchés pour lisser les entrées et éviter ce genre de scénario 😉

      Ben

  4. image Max Weber dit :

    Hello Ben

    Je risque 1% par trade mais je n’ai pas vraiment de règle pour arrêter tout trading. Il m’arrive aussi d’avoir des pertes 4 ou 5 fois d’affilés mais je ne m’en inquiète pas plus que ça, car ça fait partie de la stratégie. Donc tout est normal.

    Là où je me fais du souci c’est quand j’arrive à une bonne série de trades gagnants (10 par exemple) car je sais que la perte ne va pas tarder à arriver 🙂

    Max

  5. image Eric MH dit :

    Toujours de bons conseils ! Avec ta méthode, je suis serein, je sais que sur le moyen terme, ça marche très bien 🙂

  1. 22/06/2017

    […] Mais gardez bien à l’esprit que tout est relatif et que les pertes font totalement partie du trading et sont inévitables. Même si le but est de les limiter au maximum, à ne jamais accepter les pertes, vous n’arriverez jamais à obtenir des gains non plus… pour relativiser: PERTES en bourse: après combien faut-il TOUT ARRÊTER? […]

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *